Le mouvement de grogne ou de rejet qui se propage dans une partie des universités françaises depuis une quinzaine de jours présente un cruel paradoxe. En cherchant à bloquer les "facs" et en demandant l'abrogation de la loi LRU (liberté et responsabilité des universités) adoptée le 11 août, les étudiants les plus radicaux ne sont-ils pas en train de se tirer une balle dans le pied ?
Premièrement, nos Universités sont en phase considérable d'échec aujourd'hui en France. Près de 100 000 étudiants sortent tous les ans sans diplôme. Après un an d'étude (première année), c'est plus de la moitié d'entre nous qui échoue ! C'est aussi plus de la moitiè des étudiants titulaires d'un Master qui n'arrivent pas à s'insérer dans la vie professionnelle.
Deuxièment, nos facs sont cruellement inefficaces et en manque de qualité. Rendez-vous compte que la première Université Française se classe à la 41 ème place sur les 100 mondiales ! C'est dire la qualité et de l'efficacité de notre enseignement supérieur...
La modernisation des Universités est indispensable et apparaît comme une évidence pour l'avenir des étudiants, notamment en terme d'insertion dans la vie professionnelle. Grâce à cette loi, les Universités auront la possibilité de mettre le pas à l'étrier professionnel de leurs pensionnaires via une étroite collaboration avec les entreprises. Les mouvements extremistes et syndicaux se plaisent à joueur sur la peur d'une privatisation des facs et d'une concurrence entre-elles! mais réveillons-nous! Nous sommes déjà en concurrence avec le reste du monde; et pour le moment nous y perdons si nous ne bougeons pas.
Rappelons aussi que cette réforme a fait l'objet d'un réel consensus entre le Gouvernement et les syndicats étudiants, les mêmes qui aujourd'hui nous prennent en otage! ca vous plaît vous de rater votre année universitaire à cause d'eux ? Moi non. Il existe d'autres méthodes plus démocratiques que la prise d'otage, le débat par exemple.
Pour finir je dirai que la liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres! Perso, je n'ai pas envie de perdre ma liberté d'étudier...
JD.
Commentaires